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PrécédentLa navette accélère sa course vers la surface de la planète. Un holoécran parasité, semblant d’un peu d’attention de la compagnie de transport, retransmet pour des touristes fascinés la descente vers l’astroport, offrant quelques vues de mauvaise qualité de l’exceptionnelle planète totalement urbanisée sur plusieurs niveaux.
Encore quelques minutes sont nécessaires pour que la navette trouve sa place sur une plate-forme d’atterrissage dans la nuée des ponts d’abordage. Les rétros propulseurs fatigués freinent sans ménagement l’appareil avant son appontage. Si la foule des passagers n’était pas aussi dense, les plus faibles aurait été jetés au sol. La navette est arrimée avec de lourd « clang » qui résonnent dans les parois. Puis il ne se passe rien pendant un moment. Il flotte une espèce de silence parmi les passagers qui attendent le débarquement comme une délivrance. Soudain les sas s’ouvrent avec un chuintement sourd et un nouveau « clang ». Rapidement c’est la cohue…comme des molécules de gaz compressées qu’on libère. On bouscule, pousse, grogne… pour gagner un mètre à peine.
Ayud se fond avec une efficacité surnaturelle dans la masse des débarquants, créant autour de lui une forme d’ordre immanent dans le chaos. Pas de bousculade, personne qui pousse, aucun grognement à son encontre… un fantôme dans le flot qui organise subtilement le débarquement des passagers. Il emprunte sans se faire remarquer les coursives au milieu des autres immigrants et très vite se retrouve dans l’un des innombrables terminaux du spatioport. Aucun des détecteurs ne se manifeste à son passage. Il consulte les holoécrans, trouve avec aisance le chemin d’une des gares de transport qui conduisent au quartier du Temple et se met en route à travers le titanesque bâtiment bondé.
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En chemin vers le Temple