Selon le maître d’Ayud, la plupart des centres vitaux du Temple ont été mis sous la surveillance de caméras holographiques qui n’ont rien du perdre de l’attaque. Tous les enregistrements sont conservés dans la mémoire de l’un des ordinateurs de la salle de sécurité.
Le jeune jedi laisse La Force compléter les blancs dans le plan mental que lui a dressé son maître. L’agencement harmonieux des structures du sanctuaire lui facilite la tache. Le bruit des combats a sinistrement cessé et soudain Ayud se sent comme dans les profondeurs d’un vaste tombeau. Il progresse avec précaution dans les couloirs déserts et ténébreux. La Force lui apporte toute la clairvoyance dont il a besoin pour se mouvoir avec agilité dans cette obscurité presque totale. Il sent, comme son maître le lui a apprit, la gravité, l’énergie, la matière, la Vie… comme autant de sensation qui le guide dans le labyrinthe et le prévient des dangers semés sur sa route. Il évite facilement plusieurs patrouilles de soldats qui fouillent le Temple, les caméras holographiques détournées par les clones et les mines qui ont été disposés dans certaines coursives clés.
Il lui faut plusieurs heures pour parvenir à pieds jusqu’à la salle de sécurité.
Quand enfin il en découvre le vestibule et la porte anti-explosion qui mène aux ordinateurs, une garde de 10 soldats clones sous le commandement d’un lieutenant et assistés de 2 sergents du génie sont en train d’en sécuriser l’accès, neutralisant les systèmes de défense. Une fois les pièges désamorcés, les systèmes informatiques seront pillés et il sera trop tard pour agir.
Ayud estime ses chances. Il connaît le potentiel des clones. Même si il a pu noter des variations dans leur formation d’un individu à l’autre, ce sont des êtres génétiquement identiques, conçus sur un modèle unique, avec ses énormes qualités bien sûr… mais aussi ses déficiences recopiées à l’infini. Ils sont incontestablement plus imprévisibles qu’un droïd de combat, même très élaboré, mais ils n’en demeurent pas moins des copies.
Jamais depuis la première fois qu’il avait pu en étudier, dans un astroport de la Bordure Extérieure, il n’avait pensé devoir un jour en combattre mais son conditionnement jedi l’avait poussé à peser naturellement les points forts et les faiblesses de ces redoutables guerriers dans leur équipement, leurs postures, leurs gestes, leurs décisions et leur volonté.
Le lieutenant clone se retourne instinctivement. Le jedi revêtu de son grand manteau de bure, les mains dans ses manches amples et le visage caché dans l’ombre de son capuchon, se tient un instant, un instant seulement, dans le passage menant à la salle. Les deux guerriers ne se font face qu’un très court moment.
Le lieutenant lève son arme.
Les soldats se retourne mais déjà le jedi est au milieu d’eux. La lame bleu nuit de son sabre laser jaillit découpant l’arme de l’officier et le bras du clone le plus près.
Les soldats tentent de mettre la forme tournoyante en joue. Trois d’entre eux, effleurés par la lame, tombent à terre mortellement blessée.
Les premiers tirs de blasters fusent avec précision mais le sabre les dévie simplement vers les parois de la pièce.
Le lieutenant clone désarmé serre les poings provocant l’extraction d’une double vibro-lame sur chacun de ses poignets. Les armes mortelles tombent sur le sol, les bras de l’officier sectionné et cautérisé au niveau des avant-bras par un cho-maï foudroyant.
La salle se remplit d’une pluie de traits de laser bleu déviés qui reviennent de plus en plus précisément vers les tireurs. Un, deux, trois puis quatre soldats s’effondrent sous le feu de leurs propres armes.
Le jedi avance, retournant tous les tirs. Il découpe les mains d’un clone qui tombe au sol.
Il fait volte-face. La lame traverse le poitrail de l’armure du dernier soldat. Avant qu’il ne touche le sol, les 2 hommes du génie ont perdu leurs armes de poing avec les mains qui les tenaient.
Il ne s’est passé qu’une trentaine de seconde depuis le début du combat.
Tout le commando clone est à terre.
Ayud rétracte la lame de son sabre laser en marchant calmement vers la lourde porte anti-explosion. Il l’inspecte un moment avant d’activer de nouveau son sabre. Il le plante dans le verrou central du panneau blindé et commence à le faire fondre.